Zucchero dans Taratata
Taratata
1993 : “Come back the sun”, ‘’Hai Scelto Me”
1995 : “Papa perche”, “Everytime you go away” avec Patrick Bruel
1996 : “Feels like a woman”, “Your song” avec Noa
1997 : “Diavolo in me”, “Così celeste”, “The letter” avec Texas, “Senza una donna” avec Paul Young
Ses grandes dates
25 septembre 1955 : Naissance à Roncocesi, en Italie.
1983 : Il sort son premier album « Un po’ di Zucchero ».
1987 : Il connaît un succès mondial avec l’album « Blue’s », et le titre « Senza una Donna ».
1991 : Il enregistre le titre « Muoio per te » en duo avec Sting
1992 : Il sort l’album « Miserere » dont il interprète la chanson-titre avec Luciano Pavarotti.
2001 : Il enregistre « Baila (Sexy Thing)/ Baila Morena », son plus gros hit en Italie et en France.
2010 : Pour son album « Chocabeck », il collabore avec Bono et Brian Wilson (Beach Boys) (qui fait les chœurs sur la chanson-titre).
2016 : Il sort son 13ème album « Black Cat » sur lequel figure la chanson « Streets of surrender », écrite par Bono.
Actualité
Son 14ème album « D.O.C », sorti en novembre 2019, est réédité avec 6 nouveaux titres dont le titre « Facile » et « September » en duo avec Sting. (Cette chanson figure aussi sur l'album de duos de Sting sorti le 19 mars)
Le titre « D.O.C. » signifie « denominazione di origine controllata », l’équivalent, en Italie, de notre appellation d’origine contrôlée. « Je ne trouvais pas de titre pour l’album et la maison de disques me pressait car tout devait partir en fabrication. Ce jour-là, j’étais à la maison avec des amis fermiers et nous parlions de cette appellation, justement, et de toutes les nouvelles normes imposées par Bruxelles. Doit-on privilégier le savoir-faire ou le goût pour l’huile d’olive ou le vin ? La qualité ou la tradition ? Et puis j’ai eu le déclic : il y avait là un parallèle évident avec ma musique qui n’a jamais obéi à la moindre règle. Ma musique est avant tout authentique. Vous savez, je n’ai jamais cédé aux diktats de la mode, ce qui m’a valu bien des railleries quand j’étais adolescents. J’ai toujours été un peu sauvage, un peu bizarre – du moins pour les autres -, jamais habillé comme tout le monde et assez réfractaire à toute forme d’autorité. A l’époque, les cheveux longs en étaient le symbole. » (VSD, 2020)
Les problèmes liés à la paysannerie sont aussi devenus des sujets de préoccupation quotidiens. « Comme les Français, les Italiens souffrent énormément des lois européennes. Je ne suis pas contre l’Europe, mais on ne peut pas demander de changer les traditions de l’agriculture. On ne doit pas nous imposer la façon de faire un fromage. Ils devraient être plus flexibles. Officiellement, je n’ai aucun problème, car je ne produis que pour ma famille. Je ne vends rien. » (parismatch.com)
« D.O.C. » est son quatorzième album studio et il avoue que c’est de plus en plus difficile d’aller de l’avant tout en restant fidèle à soi-même. « Je dois satisfaire mon public, et faire ce qu’il attend de moi sans me répéter. Un album, ce n’est pas juste un assemblage de titres, c’est une peinture sonore qui doit représenter et signifier quelque chose. » (parismatch.com)
On retrouve ce mélange de chanson italienne pouvant flirter avec le bel canto et le blues, sa véritable passion. « Je viens de là, j’en écoute depuis mes 8 ans. J’y prends des ingrédients que je mixe à mes chansons, mais je ne fais pas du blues pur. » (parismatch.com)
La préproduction de son nouvel opus a été faite dans sa ferme, puis il s’est rendu en Islande avec Don Was, le producteur des Stones et P-DG de Blue Note. « C’est notre quatrième collaboration. Nous y avons mis au point trente chansons en deux semaines puis nous sommes partis réaliser l’enregistrement final à San Francisco. Don Was était le producteur global, mais chaque titre a été travaillé avec un jeune coproducteur venu d’un pays différent pour apporter un son différent. Ça a très bien fonctionné. Je pourrais fabriquer entièrement mes disques dans le studio que j’ai fait construire chez moi, mais j’ai besoin de lieux légendaires pour “sacraliser” l’enregistrement. » (parismatch.com)
« Badaboom » évoque la situation sociale et politique en Italie. « Badaboom, c’est comme une explosion. Si le gouvernement continue sur cette voie, à faire n’importe quoi, ça va réellement finir par exploser ! Mais attention : je ne suis pas là en train de donner des leçons à qui que ce soit. Je ne suis qu’un musicien qui tente de transmettre de bonnes vibrations ou parfois de faire pleurer avec des chansons tristes. Je ne suis pas un homme politique, tout au plus une sorte de clown qui, parfois, s’est moqué de la religion, rien de plus. Mais je n’utilise pas la musique pour envoyer des messages, même si par ailleurs, je réponds toujours présent pour les causes qui me semblent justes : les enfants de Bosnie, aux côtés de Luciano Pavarotti, les enfants-soldats avec Nelson Mandela, Sidaction et Téléthon en France, Rainforest aux Etats-Unis… » (VSD, 2020)
Dans « Badaboom », vous dites que l’Italie est devenue « un désastre »…
« Que les choses soient claires : j’adore l’Italie. C’est un beau pays par sa culture, son histoire, son art, sa gastronomie, la mode, etc. Mais ces dernières années, le gouvernement, c’est un peu le bordel. La Ligue et le Mouvement 5 étoiles nous offrent un triste spectacle, à la « je t’aime moi non plus ». Plus personne ne comprend rien et les dossiers n’avancent pas. Comme l’immigration par exemple. Ce qui se passe à Lampedusa est inacceptable. Je le dis de façon ironique et avec un peu de sarcasme : mon beau pays est foutu. L’Europe, en répartissant quelques migrants dans différents pays, veut faire croire qu’elle agit. En réalité, les bateaux arrivent jour après jour et l’Europe nous abandonne. Et au lieu de s’entendre pour taper du poing sur la table à Bruxelles, les responsables italiens se chamaillent. C’est pitoyable. » (estrepublicain.fr, 2019)
Vous chantez, « ce n’est pas le monde dont je rêvais »…
« J’aime les gens vrais. Or, aujourd’hui, beaucoup se préoccupent surtout de l’apparence. Tout devient « fake ». Il faut choquer. Et sur les réseaux sociaux, ces personnes deviennent des « influenceurs » ! J’ai grandi dans une famille de modestes fermiers dans le nord de l’Italie. Nous vivions simplement de la nature, entourés d’animaux. Aujourd’hui encore, j’habite dans une ferme en Toscane. Je fabrique mon huile d’olive et mon vin. Je comprends les jeunes qui se sentent désemparés par le réchauffement climatique, la corruption des politiques et le mode de vie actuel, et qui veulent faire bouger les choses. Mais je trouve qu’ils sont bien naïfs, beaucoup trop gentils. On a besoin d’une révolution au niveau mondial. Le mouvement des jeunes doit se durcir. Sans prendre les armes, attention ! Mais comme en mai 68. » (estrepublicain.fr, 2019)
Vous regrettez votre enfance ?
« Beaucoup. J’ai énormément souffert au début de l’adolescence quand nous avons quitté notre village de Roncocesi, en Emilie-Romagne, pour nous installer en Toscane, parce que mon père voulait trouver un meilleur boulot et nous offrir une meilleure vie. Mais je laissais derrière moi mes amis et mes souvenirs. Aujourd’hui encore, je me sens comme déraciné. Car même si je retourne à Roncocesi, ce n’est plus le village que j’ai connu. Ma vie, heureuse, se déroulait dans un petit triangle, entre la coopérative où les communistes refaisaient le monde en buvant du vin, notre maison, et, juste en face, la petite église où je me glissais tous les matins, avant d’aller à l’école, pour jouer de l’orgue. Le curé, qui m’aimait bien, me laissait faire et je jouais A Whiter Shade Of Pale de Procol Harum (rires). » (estrepublicain.fr, 2019)
Votre regard sur la religion semble s’attendrir avec le temps…
« Dans cet album, oui. Surtout dans Spirito Nel Buio, qui est un gospel moderne. Je me considère athée, mais c’est peut-être un début de rédemption (rires). J’ai grandi dans une famille communiste. Mon père a toujours bouffé du curé. À Pâques, quand le curé venait bénir notre maison, il le chassait. Mais quand, à la fin de sa vie, mon père était devenu très malade, le prêtre s’est présenté. À ma grande surprise, mon père l’a laissé entrer. Et pour la première fois de sa vie, je l’ai vu faire un signe de croix tandis qu’une larme tombait sur sa joue. J’ai compris alors qu’il n’en avait plus pour longtemps. Peut-être qu’il y a une part de mystique en moi. Même si je n’ai jamais cru en la religion, j’adore visiter les églises pour leur beauté et m’y arrêter pour réfléchir. » (estrepublicain.fr, 2019)
De nombreux duos emblématiques ont jalonné votre carrière, avec Luciano Pavarotti, Sting, Bono, Paul Young… Cette fois-ci, vous interprétez « Don’t Let It Be Gone » avec une jeune inconnue suédoise.
« Là encore, dans l’esprit de cet album, je voulais travailler avec des gens nouveaux, des jeunes. Frida Sundemo est très talentueuse. Elle a beaucoup chanté pour Avicii. Elle a une voix merveilleuse, comme un oiseau, qui se marie très bien avec la mienne. Nous nous sommes tout de suite entendus. Et en plus, elle a appris très rapidement à chanter en italien ! » (estrepublicain.fr, 2019)
Sur la pochette de l’album, votre chapeau est cerné de cornes, d’ailes, d’une guitare, de racines et d’une pelle ; la pelle, c’est pour la campagne ?
« Oui, j’ai grandi dans une ferme et j’habite toujours à la campagne. En réalité, tous les éléments de la pochette me définissent : les ailes sont un symbole de liberté, les cornes sont celles du diable et donc un hommage à Robert Johnson, ce bluesman censé avoir signé un pacte faustien au fameux crossroad – ce croisement de routes dans le Mississippi qui est d’ailleurs au centre de la photo de couverture. C’est là où tout a commencé. Là où le blues est devenu la musique du diable. » (VSD, 2020)
Vous gardez précieusement chez vous votre tout premier enregistrement, quand vous aviez 16 ans. Aura-t-on un jour la chance de l’entendre ?
« (Rires). Pourquoi pas ? Cela ressemblait à Bob Dylan, époque folk. C’est simplement ma voix et ma guitare mais les paroles étaient intéressantes, très idéalistes. Alors oui, peut-être un jour. J’aimerais bien… » (estrepublicain.fr, 2019)
2021 marque les 30 ans du duo que Zucchero avait enregistré avec Paul Young sur "Senza Una Donna (Without a woman)".
*Depuis le début de sa carrière, il a vendu plus de 60 millions d’albums. (VSD, 2020)
BIOGRAPHIE
1955
Zucchero, de son vrai nom Adelmo Fornaciari, est né le 25 septembre 1955 à Roncocesi, en Italie. « Je suis un fils de paysans de la région de l’Emilie-Romagne, qui, depuis l’âge de 8 ans, n’avait qu’un rêve : faire de la musique. Mais je n’ai jamais été attiré par la musique traditionnelle italienne. C’est la musique soul et le rhythm and blues américain qui m’ont toujours plu. » (lematin.ch)
« J’ai vécu une enfance heureuse, à une période où la société était plus humaine. Et c’est ce qui me manque aujourd’hui. Les notions de paix, de solidarité et de générations avaient un vrai sens, pour tout le monde. J’ai grandi dans un petit village typique de l’Italie des années 60, ce genre d’endroits a disparu. » (parismatch.com, 2010)
« Je passais la plupart du temps avec ma grand-mère, Diamante, car mes parents travaillaient. Ils étaient fermiers. L’artiste de la famille, c’était mon oncle. Quelqu’un de cultivé qui aimait lire, écouter de la musique, il jouait de l’harmonica, et il a fini par m’en offrir un. Il était aussi très communiste, il vénérait Lénine, Mao et Marx et passait sa vie à s’engueuler avec le prêtre. Nous vivions à côté de l’église. Moi, j’y allais pour apprendre à jouer de l’orgue, mon oncle, lui, y allait provoquer le prêtre. Ils n’étaient d’accord sur rien. Mais, le dimanche, mon ¬oncle m’envoyait donner à manger au prêtre car il était seul et sans famille. C’est pour cela que j’aime dire que j’ai été élevé entre le sacré et le profane. Je n’ai jamais su à quel saint me vouer : la religion ou le Parti ? Par la suite, j’ai écrit des chansons contre l’église, contre le Vatican et son pouvoir. » (parismatch.com, 2010)
« A mon adolescence nous avons déménagé en Toscane, une région où la politique était moins présente. C’est là que j’ai vraiment découvert le blues, le R’n’B, Ray Charles, Procol Harum… » (parismatch.com, 2010)
«Quand j'étais jeune, on entendait des chansons classiques romantiques en Italie et ce n'était pas vraiment intéressant. On commençait aussi à entendre parler d'Aretha Franklin, Ray Charles et d'autres artistes soul américains. Ils n'étaient pas si populaires que ça en Italie, mais j'ai tout de suite su que c'était la musique que je voulais faire.» (lesoleil.com, 2014)
« Gamin, je jouais de l’orgue parce que, pile en face de chez moi, à Carrare, en Toscane, se tenait l’église et le curé m’autorisait à venir jouer de l’orgue à la seule condition que je ne manque aucune messe ! Et c’est dans cette église que j’ai commencé à reproduire les chansons entendues à la radio, What’d I say de Ray Charles ou encore A Whiter shade of pale, de Procol Harum. Mon père, comprenant que je ne serais jamais footballeur – son rêve -, m’offrit une guitare et me poussa à suivre des cours de saxophone. » (VSD, 2020)
Début des années 70
Au début des années 1970, il anime des bals avec son premier groupe, Le Nuove Luci. « Si j’ai commencé à chanter, c’est parce qu’un jour, le leader ne s’est pas présenté. Nous avions un engagement et besoin du cachet. Lorsqu’on s’est demandé qui pouvait le remplacer, j’ai annoncé aux autres que je n’étais pas chanteur, mais que je connaissais toutes les paroles. Après ça, je n’ai plus touché d’instrument pendant des années. » (Le Parisien, 2020)
1983
Son premier album « Un po’ di Zucchero » passe complètement inaperçu. (Le Parisien, 2020)
1984
Il émigre plus d'un an à San Francisco où il fait la rencontre du guitariste, producteur et arrangeur, Corrado Rustici : « On me disait en Italie qu'avec ma voix, je n'arriverais à rien. J'ai appelé Corrado, un Napolitain qui vivait depuis cinq ans à San Francisco. Il a été le guitariste d'Aretha Franklin notamment. Il m'a dit : ‘’viens ici, t'auras plus de chance car ta musique n'est pas italienne’’. Un ami m'a offert un ticket bon marché pour les Etats-Unis car j'étais fauché et Corrado m'a accueilli, me présentant aux meilleurs musiciens de Frisco.» (lesoir.be)
À San Francisco, il fait la rencontre d'un bassiste nommé Randy Jackson. «Un grand musicien, un gars comique, un être humain fantastique. Randy m'a aidé à monter un groupe, il a recruté tous les musiciens, notamment (le claviériste) David Sancious, un ancien du E Street Band. Quand je suis retourné en Italie, c'était comme un nouveau souffle. Personne ne faisait ce style-là.» (lesoleil.com, 2014)
1985
Il sort l’album “Zucchero & The Randy Jackson Band”. (zucchero.it)
1987
Il connaît un succès mondial avec l’album « Blue’s » et la chanson « Senza una Donna ». (Le Parisien, 2020)
Miles Davis joue sur le titre « Dune mosse ». « En 1987, Miles Davis tournait en Italie et j’étais aux Maldives en train d’essayer de sauver mon mariage. Il a entendu mon album blues, a flashé dessus et a contacté mon manager : il voulait enregistrer un des titres avec moi. Mon manager m’a téléphoné en pleine nuit. J’ai cru que c’était une blague. Mais il a insisté. Il fallait partir à New York retrouver Miles aux studios Hit Factory. Je devais décider : rester avec mon épouse pour tenter de recoller les morceaux ou partir enregistrer avec Miles Davis. Je suis parti rejoindre Miles Davis et mon mariage a sombré. J’étais très nerveux le jour de l’enregistrement car tout le monde m’avait dit qu’il n’était pas facile. Il est entré dans le studio, n’a pas dit bonjour. Pas un mot, rien ! Il a pris sa trompette et il a joué cinq prises. “Choisis celle que tu préfères”, m’a-t-il dit. Nous sommes ensuite allés dîner dans un restaurant italien et il m’a dit qu’il voulait que nous fassions une tournée ensemble. Nous l’avons faite en 1988 en Italie, une tournée de stades, il passait en première partie, moi en seconde, et il me rejoignait à la fin pour jouer ensemble “Dune Mosse”. » (parismatch.com)
« A la fin de sa vie, il m’a demandé de lui écrire deux textes. J’ai commencé à travailler, mais il est mort peu de temps après. J’ai encore deux maquettes inédites. » (parismatch.com, 2010)
1988
Il écrit la musique du film « Snack Bar Budapest » réalisé par Tinto Brass. (discogs.com)
1989
Il sort son 5ème album « Oro, incenso & birra » sur lequel il interprète « A wonderful world » avec Eric Clapton et « Madre Dolcissima » avec Stevie Ray Vaughan.
1990
C'est grâce à Eric Clapton que Zucchero est parvenu à s'exporter, dès 1990. «Alors qu'il était en vacances en Sicile avec sa compagne italienne, il est venu m'écouter dans un stade. Après le concert, il a frappé à la porte de ma loge, en me disant : ‘’Le monde entier doit voir ce spectacle’’. Deux mois après, j'assurais la première partie de sa tournée mondiale.» (lefigaro.fr)
1991
Il enregistre le titre « Muoio per te » en duo avec Sting et réenregistre « Senza una donna » avec Paul Young. (discogs.com)
1992
Il sort l’album « Miserere » dont il interprète la chanson-titre avec Luciano Pavarotti. (discogs.fr)
Il interprète « Las Palabras de Amor » lors du concert-hommage à Freddie Mercury qui se déroule à Wembley. (queenrock.com)
1998
Il enregistre le duo « Let The Good Times Roll » avec B.B King pour la bande originale du film « The Mighty », de Peter Chelsom. (discogs.com)
2000
Il interprète « Mama » avec Johnny Hallyday sur l’album « Solidays » dont les bénéfices sont reversés à l’association Solidarité Sida. (discogs.com)
« Un jour, je regardais la télé chez moi quand j’ai entendu Johnny affirmer que j’étais son chanteur préféré. Si je n’avais pas été sur mon canapé, je serais tombé à la renverse. Une amitié est née. » (Le Parisien, 2020)
2001
Il sort l’album « Shake » sur lequel il interprète « Ali d’oro » avec John Lee Hooker. Il s'agit pour le bluesman d'une de ses dernières sessions d'enregistrement. « Pour moi, John Lee était une légende, la première fois que j'ai entendu sa voix, j'étais hypnotisé par sa sensualité. J'ai écrit la chanson en pensant à lui. On lui a envoyé une cassette de la chanson qu'il a heureusement aimée et il est venu en studio passer une journée avec nous. Il a débarqué en limousine avec deux superbes créatures. Un vrai personnage.» (lesoir.be)
Il enregistre « Baila (Sexy Thing)/ Baila Morena », son plus gros hit en Italie et en France. « Je voulais un rythme sensuel qui exprime le désir. Au moment où je l'ai rêvé, j'étais enivré par une dizaine de tequilas. J'ai eu la vision du corps magnifique d'une femme qui dansait. J'ai aussitôt écrit : " Une qui danse comme toi, c'est l'harmonie totale / C'est le chaos entre le diable et le Saint-Esprit. " Ça fait naître les fleurs et les étoiles. C'est merveilleux. » (humanite.fr, 2001)
2010
Pour son album « Chocabeck », il collabore avec Bono et Brian Wilson (Beach Boys) (qui fait les chœurs sur la chanson-titre). « C'est un album qui parle de mes racines. Je ne voulais pas d'une morale genre «c'était mieux avant». J'ai essayé d'apporter à ce disque la paix qu'il y avait dans ce village où j'ai grandi, les dimanches après-midi, la joie d'être ensemble, la solidarité, l'amour des choses simples. Maintenant, le dimanche est devenu un jour comme les autres, mais dans le petit pays de mon enfance, il avait un son et moi je l'ai traduit en musique. Je suis content de ce disque, c'est exactement ce que je voulais faire. » (lavenir.net)
« Avec Bono, on est amis depuis longtemps, on se connaît depuis 1993 et on a déjà fait pas mal de choses ensemble. Il a écrit ce texte magnifique ‘’Someone else’s tears’’, probablement avec beaucoup d'intensité parce qu'il souffrait à cause de quelque chose que j'ignore. Il était très ému d'entendre la version finale. » (lavenir.net)
Vous avez fait tellement d'albums... Est-ce que c'est une sorte de routine ou est-ce que c'est toujours difficile à faire ?
« Il faut avoir des idées : je suis resté deux mois devant un mur blanc et je n'arrivais pas à avoir une seule idée. Ce n'est toujours pas facile à faire. J'ai mis plus d'un an à l'écrire et à l'enregistrer. » (lavenir.net)
2011
Il enregistre une chanson en français avec Patrick Fiori, adaptée par Jean-Jacques Goldman ; celle-ci s'intitule L'Écho des dimanches. (discogs.com)
2012
Pour son album « La Sesión Cubana », il incorpore les rythmes cubains à ses compositions, un projet qu'il caressait depuis déjà un bon bout de temps. L'album a été enregistré à La Havane avec la participation de 16 musiciens cubains, dont le batteur Horacio «El Negro» Hernandez et le pianiste Pucho Lopez. « Je rêvais depuis 20 ans d’enregistrer à Cuba. Je viens d'une famille de paysans communistes. J'entendais beaucoup parler des héros de la révolution cubaine. Che Guevara n'était pas le seul. Il portait une philosophie, une réflexion. Il voulait changer le monde. C'était presque un mythe, une légende pour l'étudiant que je suis devenu ensuite. » (lefigaro.fr, 2013)
«Ce n'est pas de la musique cubaine typique, ce sont mes chansons avec des musiciens cubains. Ils sont fantastiques, ils amènent leur propre son, leur propre rythmique. C'était très excitant de travailler avec eux.» (lesoleil.com, 2014)
Ne redoutiez-vous pas de déstabiliser ¬vos fans en faisant ce choix ?
« Ils sont habitués ! Chaque disque est différent l'un de l'autre. Reste un fil d'Ariane: ma voix et ma musique. Mais je me sens proche d'un musicien comme Peter Gabriel en terme de recherches. Il a beaucoup tenté, comme lorsqu'il s'est orienté vers les rythmes africains. J'apprécie son éclectisme et son intense créativité. » (lefigaro.fr, 2011)
Il a composé la chanson « Cuba Libre (Mi Amor) » en l'honneur du peuple cubain. «C'est une chanson à double sens, car j'aime beaucoup le peuple cubain, des gens qui aiment la vie même s'ils sont très pauvres. J'aimerais les voir devenir libres. Libres par rapport au régime politique là-bas, mais également libres de faire ce qu'ils veulent, libres aussi dans le sens d'être moins pauvres. » (lesoleil.com, 2014)
2016
Il sort l’album « Black Cat » sur lequel figure la chanson « Streets of surrender », écrite par Bono. « Je connais Bono depuis plus de vingt ans, nous avons participé à de nombreux concerts caritatifs. Quand j’ai commencé à travailler sur “Black Cat”, je lui ai transmis une musique et lui ai demandé s’il voulait essayer d’y placer des paroles. Je n’ai plus eu de nouvelles. Puis un soir il m’a appelé pour me dire qu’il était très choqué par les attentats terroristes de Paris qui venaient de se produire et qu’il voulait écrire des paroles sur ce thème. Ainsi est née “Streets of Surrender”. Ça a été une chanson très difficile à enregistrer, l’émotion me submergeait. Mark Knopfler a participé à cette séance, on ne le reconnaît pas car il est au Dobro et ne prend pas de solo. » (parismatch.com, 2016)
« Pour moi, les Français demeurent un peuple très combatif contre les injustices. Il y a toujours une espèce de front commun contre toute forme de dictature, les pouvoirs, les patrons, les dirigeants. J’ai l’impression qu’il y a un esprit d’anarchie très puissant en France. J’ai l’image d’un peuple fier, libre et assez uni. En Italie, on n’a pas ce sentiment d’unité. Il y a toujours le Nord et le Sud avec des mentalités complètement différentes. C’est un pays très difficile à gouverner, l’Italie ! (rires). » (humanite.fr, 2016)
MUSIQUE
Influences et goûts musicaux
« Léo Ferré n’est plus de ce monde, mais je donnerais cher pour passer une soirée à discuter avec un grand homme comme lui. Non seulement j’ai tous ses disques, mais, de plus, la première chanson que j’ai offerte à une fille, c’était «La solitude»… Quel poète ! » (lematin.ch)
Quel est votre modèle absolu en matière de rock ?
« Je n'ai jamais été véritablement un fan, mais plus j'avance, plus je pense qu'Elvis a été le chanteur qui a changé l'histoire de la musique. Il a révolutionné la manière de penser le rock ». (humanite.fr, 2001)
«On ne peut pas vivre sans rêve : je voudrais travailler avec Ennio Morricone. J’ai fait une chanson avec lui (‘’Libera l’amore’’) mais j’aimerais enregistrer tout un album qu’il aurait composé. C’est le musicien le plus moderne de nous tous. Tout le monde, de Sting à Springsteen, rêve de collaborer avec lui. » (parismatch.com, 2016)
Si vous ne deviez garder qu'un seul titre de l'histoire de la musique. Quel serait-il ?
« ‘’A Wither shade of pale’’, des Procol harum. Je ne sais pas trop pourquoi. Je trouve que c'est une chanson tout simplement belle et qui évoque en moi des souvenirs. » (lamarseillaise.fr)
Les cinq albums que vous emporteriez pour un week-end à la campagne ?
« Dark Side of the Moon, des Pink Floyd, A Salty Dog, de Procol Harum, Joshua Tree, de U2, An English Man, de Joe Cocker, Revolver, des Beatles.» (lefigaro.fr, 2011)
« Dans mon domaine en Toscane, j’ai une sorte de cabane dans laquelle je conserve des milliers de disques. J’ai baptisé l’endroit Pili Pili, et mon disque le plus précieux, pas forcément le plus cher, c’est un album live de Joe Cocker. Il s’appelle Mad Dogs & Englishmen (publié en 1970). J’en ai un autre que j’écoute toujours : The Dark Side of the Moon, de Pink Floyd (1973). » (Télé 7 jours, 2020)
L'air que vous sifflez sous la douche ?
« Une chansonnette que me chantait mon père : Contadinella. » (lefigaro.fr, 2011)
A quelles voix ne résistez-vous pas ?
« Quand je parlais au téléphone avec Miles Davis, sa voix éraillée me dérangeait beaucoup, et pourtant il était irrésistible. » (lefigaro.fr, 2011)
Qu'écoutez-vous comme musique ?
« Les grands classiques du blues, bien sûr. ¬Johnny Cash aussi. J'aime le côté minimaliste de l'association guitare-voix. J'aime aussi Coldplay. Mais mon but, ce serait de faire un album de titres inédits avec Ennio Morricone. Il a toujours eu une longueur d'avance sur les autres. » (lefigaro.fr, 2013)
Ecriture/composition
Pourquoi privilégiez-vous la langue italienne dans vos interprétations ?
« C'est Eric Clapton qui m'a conseillé de le faire. Il m'a dit que si je chantais en anglais, je serais moins fidèle à ce que je suis au fond de moi. Cela fait quinze ans que je chante en italien durant mes concerts. » (lefigaro.fr, 2013)
PERSONNEL
On vous prête de nombreuses conquêtes féminines. Qu'évoquent-elles pour vous ?
« Plus je vieillis, plus j'ai le diable au corps ! Au-delà du rapport à la sexualité, c'est l'univers féminin que j'apprécie. C'est la façon dont une femme bouge, sa manière de penser, la façon qu'elle a de mettre ou d'enlever une robe. Je trouve les femmes plus amusantes que les hommes. Je tombe vite et souvent amoureux. Mais malheureusement, ça ne dure jamais plus de deux ou trois jours. Je ne crois pas à la fidélité que je considère comme une étroitesse mentale. » (humanite.fr, 2001)
Quel cadeau aimez-vous faire ?
« Pendant un temps, j'aimais offrir des plantes rares. Aujourd'hui, je préfère offrir la production de la ferme où je vis : de l'huile, du vin, du vinaigre balsamique, du fromage, de la charcuterie. Que des produits sains et bons. Mais j'ai aussi plaisir à offrir un joli chapeau ! » (lefigaro.fr, 2011)
Il est le parrain de Coco Sumner, la fille de Sting. (purepeople.com)
DISCOGRAPHIE
1983 : Un po’ di Zucchero
1985 : Zucchero & The Randy Jackson Band
1986 : Rispetto
1987 : Blue’s
1989 : Oro Incenso & Birra
1992 : Miserere
1995 : Spirito DiVino
1998 : Bluesugar
2001 : Shake
2006 : Fly
2010 : Chocabeck
2012 : La Sesión Cubana
2016 : Black Cat
2019 : D.O.C