Ses grandes dates

1986 : Dexter Holland, Greg K, Noodles et Jim Benton forment The Offspring.

1989 : Ils sortent leur 1er album éponyme.

1994 : Leur 3ème album « Smash » rencontre un immense succès grâce aux titres « Gotta get way » et « Self Esteem ».

1998 : Nouveau succès avec l’album « Americana » et les titres « Pretty fly (for a white guy) » et « The kids aren’t alright »

2007 : Le batteur Pete Parada rejoint le groupe.

2012 : Ils sortent leur 9ème album « Days Go By »

2015 : Ils sortent le single “Coming For You”

2018 : Greg K quitte le groupe. Il est remplacé par Todd Morse.

Actualité

Leur dixième album « Let the Bad Times Roll » est sorti le 16 avril dernier.

Leur dernier album studio, « Days Go By », remonte à 2012.

Pourquoi avoir mis tant de temps à sortir « Let The Bad Times Roll » ?
Noodles : « Nous écrivons de la musique en permanence. Nous savions qu’un album allait finir par sortir. Nous avions pensé à sortir un EP ou d’autres singles au moment de la sortie de Coming For You il y a cinq ans. Mais nous continuions de travailler sur de la musique dans le but de sortir un disque. Le rock’n’roll, c’est des albums, les singles sont surtout pour les artistes pop. Mais ce disque a pris plus de temps pour trouver son heure. Mais il a fini par la trouver. »

Dexter : « Il y a eu plein de choses sur lesquelles écrire ces dernières années et ça nous a inspiré. Il y a toujours des injustices économique, raciale et sociale, il y a toujours des problèmes qui méritent qu’on en parle. »
Noodles : « Nous avions peur que tout aille mieux d’un coup et que ce disque n’ait plus de sens ! [rires] Nous espérons que les choses aillent mieux, mais nous ne pouvons pas compter dessus. En sortant ce disque maintenant, les fans comprennent tout de suite le contexte. Il y a un côté blagueur, mais aussi une volonté de donner de l’espoir aux gens. »
Dexter : « Il y a clairement un message d’espoir dans ce disque, mais je pense que c’est intéressant de réfléchir sur ce qui nous arrive, mais nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge ! Il y a toujours des problèmes dans le monde. »

Comment avez-vous pu garder une cohérence dans ce disque après avoir mis tant de temps à l’écrire ?
Dexter : « Nous écrivons de la musique en permanence. La plupart des morceaux de ce disque ont été écrits ces dernières années. Nous écrivons des chansons sans nous soucier d’où elles iront plus tard, mais nous les réunissons à la fin, comme un puzzle, et nous voyons celles qui vont le mieux ensemble. » (ouifm.fr, 2021)

Comme son titre l’indique – il détourne ironiquement l’expression « Let the Good Times Roll », popularisée par Ray Charles ou Muddy Waters, « Let the Bad Times Roll » ne prétend pas que tout va bien. L'invitation d'origine à profiter du bon temps devient une posture bravache face aux catastrophes en cascades.

Noodles : « Le morceau a été écrit avant la pandémie, il faisait référence aux évènements politiques qu'on a vécu depuis quatre ans aux USA et dans le monde. » (AFP)

Noodles : « Regarde l'état du monde (rires). En ce moment, c'est soit tu fais partie de ceux qui mettent des coups, soit tu te fais massacrer. On est là, à voir tout ce qui ne va pas en ce moment, et on s'est mis en mode "Ok, allez-y, envoyez tout, montrez-nous ce que vous avez, on est prêt à encaisser". Et en même temps, on a les leaders mondiaux qui veulent laisser ces mauvais moments continuer (let the bad times roll en VO, ndlr), parce qu'ils veulent que les gens soient divisés, parce que de cette façon ils peuvent rester au pouvoir et continuer à se faire de l'argent. » (actus.sfr.fr)

Les thèmes de « l'injustice raciale, sociale, économique ; la montée des mouvements anti-démocratiques aux USA et dans le monde » parsèment l'album. A tout cela est venue se greffer la crise sanitaire, mais l’album était presque terminé peu avant qu’elle n’éclate.

Il est aussi question d’armes, de religion, de drogues. « The Opioid Diaries » parle de dépendance et pointe du doigt la responsabilité de l’industrie pharmaceutique. « J’ai l’impression que c’est un problème que l’industrie pharmaceutique impose aux gens. Ce n’est pas une question d’aller voir ton vendeur dans la rue. C’est d’aller au bureau du médecin pour te faire prescrire des antidouleurs et soudainement, tu te retrouves dépendant. C’est terrible. Je pense que c’est important de dénoncer cette industrie et ceux qui bénéficient de ce problème. » (lesoleil.com)

Dexter : « Nous regardons ce qui se passe dans le monde. Et comment ne pas parler dans un album de ce que nous voyons ? Mais notre attitude n’est pas de vous dire ce qu’il faut penser ou comment il faut être. Pour moi, ce serait ça être politique. Nous ne sommes pas politiques, nous observons. Et les présidents républicains à la Maison-Blanche inspirent beaucoup les groupes punk. Du temps de Ronald Reagan ont fleuri des formations comme les Dead Kennedys. Idem sous Bush et Bush Jr. « American Idiot », de Green Day (2004), est l’un des meilleurs disques jamais sortis. Trump s’est révélé moins inspirant : c’était difficile de le parodier, car il était déjà lui-même une parodie ! (Rires) » (leparisien.fr)

Ils ont récemment posté sur Instagram une nouvelle version du titre « Come Out and Play », avec des paroles changées pour devenir « Il faut que tu te vaccines » (« You Gotta Go Get Vaccinated », « Tu dois aller te faire vacciner »).

Dexter : « Nous avons appelé l’ami qui dit la phrase d’origine dans la chanson (« You gotta keep them separated », « Vous devez les garder séparés ») pour lui demander s’il pouvait venir réenregistrer cette partie. »

Dexter : « Je vous disais avant que nous ne voulions pas dire aux gens ce qu’il faut faire. C’est peut-être là une exception, mais nous vivons une époque exceptionnelle. Je crois que se vacciner est important, et nous encourageons tout le monde à le faire. » (leparisien.fr)

Les paroles de cet album sont parmi les plus sombres que vous ayez écrites. Là encore, cela vient de votre vision du monde actuel ?
Dexter : « Tout à fait. La dernière que l'on a composée, c'est « This is not utopia », et je l'ai écrite avant que les émeutes de l'an dernier aux États-Unis ne surviennent. Quand elles ont commencé, j'ai relu les paroles, et je me suis dit "mais en fait, c'est quelque chose que j'aurais pu écrire hier, à propos de ce qui est en train de se passer". C'était juste une coïncidence mais... Non, en fait je peux voir l'avenir (rires). Plus sérieusement, c'est une chanson que j'aurais aussi pu écrire après l'invasion du Capitole. Encore en ce moment, il y a des fusillades qui se produisent... C'est une chanson malheureusement trop souvent d'actualité. Les paroles évoquent le fait que l'on voit sans cesse les mêmes choses se reproduire, et que l'on ne parvient pas à les empêcher et à aller de l'avant. Mais à la fin de la chanson, on délivre un message d'espoir. »
Noodles : « Oui, parce qu'avant de pouvoir arranger un problème, il faut pouvoir le nommer. Et « This is not utopia » parle aussi de cela, des leaders politiques qui nous disent "voici ce qu'il vous faut", qui promettent des tas de choses, mais qui finissent par nous vendre autre chose. Je ne sais pas si ce que je dis est clair... »
Dexter : « Si, je trouve que tu as bien expliqué. Tu dis qu'il y a trop de différences entre ce qu'ils promettent de faire, et ce qu'ils font vraiment. »
(actus.sfr.fr)

Le refrain de « This is not Utopia » dit : « Les racines de l’Amérique sont les racines de l’hystérie ». Que faut-il comprendre ?
Noodles : « Si nous avons toujours été et restons de fervents partisans de la démocratie, elle peut se montrer comme très laide parfois. Quand des gens s’affrontent violemment dans les rues, il y a des questions à se poser sur ce que cette même démocratie peut engendrer… »
Dexter Holland : « Tu peux très bien reconnaître les valeurs de l’histoire tout en admettant qu’il s’est passé des choses pas très « jolies-jolies » pour en arriver là. C’est un peu ce que veut dire cette phrase, même s’il ne s’agirait pas non plus de lui donner trop d’importance. »
Noodles : « La démocratie n’est pas née parfaite et c’est une bataille au quotidien pour la faire évoluer dans une direction satisfaisante. Elle ne peut qu’être améliorée, quitte à n’être jamais parfaite… »
Dexter Holland : « Et quand je parle de racines, curieusement, je parle moins du passé que de ce qu’il se passe aujourd’hui et la façon dont tu as l’impression que les règles ne comptent plus désormais, pour certains en tout cas. »

On pourrait d’ailleurs croire que des chansons comme « This Is Utopia », « Let the Bad Times Roll » ou « Coming For You » s’adressent directement à Donald Trump ou à son héritage si on peut appeler ça comme ça…
Dexter Holland : « …Et ce n’est pas le cas ! Une fois de plus, on parle autant de l’état du monde que de celui des États-Unis. Tu peux assimiler Trump à un symptôme de ce qu’il se passe. »
Noodles : « Il y a bien sur quelques allusions ici ou là, comme ce « Lock Her Up » sur « Let the Bad Times Roll [leitmotiv des plus vindicatifs parmi les partisans de Trump qui voulaient voir Hillary Clinton emprisonnée après que cette dernière ait utilisé sa messagerie personnelle pour des communications officielles lorsqu’elle était secrétaire d’État sous l’administration Obama, nda], mais ça ne va pas plus loin. Et Dexter a raison : Trump est un symptôme de l’époque, pas la cause… »

Dans le clip du morceau-titre du disque, des représentations du virus font d'ailleurs leur apparition, aux côtés d’un téléphone mobile qui ressemble à un petit « Alien », inspiré du film de Ridley Scott.

Noodles : « Quand on fait une vidéo, on a le souci d'être ancré dans une époque, mais de ne pas faire dater non plus ; mais, bon, on s'est dit que les gens n'étaient pas près d'oublier ce virus. » (AFP)

A noter que Dexter Holland a repris ses études sur le tard et décroché ses diplômes de biologie moléculaire, en travaillant sur le VIH. (AFP)

Dexter : « J’avais entamé ces études de biologie bien avant que le groupe ne devienne célèbre et j’avais dû laisser tomber pendant un moment. Mais j’avais vraiment envie de mener ça à bien. Donc, je me suis remis et ça m’a pris près de cinq ans pour y parvenir. »

Noodles : « Il nous avait dit que ça ne lui en prendrait que deux (rires) ! »

Dexter : « J’avais été un peu optimiste en effet (rires) ! Beaucoup plus de devoirs à la maison que je ne l’aurais imaginé… Les diplômes de biologie incluent beaucoup de disciplines et c’est pour ça que j’ai préféré me concentrer sur la virologie du HIV, même si la virologie peut se montrer parfois assez… ésotérique (rires) ! Mais même avec un diplôme ; je ne me sens considère pas comme une autorité sur la question ! » (rollingstone.fr)

Parce que vous vous appelez The Offspring et que vous avez fait partie de cette scène punk californienne dont l’ADN a toujours été de commenter des thèmes politiques, que c’est pour ainsi dire ce que l’on attend de vous, sentiez-vous comme une responsabilité à vous exprimer à nouveau sur ces questions ?
Dexter Holland : « Clairement pas. Si nous ressentions le besoin de commenter ce qui se passe dans ce monde, c’est juste parce que c’est évident ! Comment faire un album en 2021 sans que ça transperce d’une façon ou d’une autre ? Mais parler de l’état du monde est différent de faire une déclaration politique sur le sujet. »
Noodles : « D’une certaine manière, cette scène punk n’avait pas peur de s’exprimer sur des sujets dont elle savait qu’ils allaient en fâcher certains qu’ils allaient provoquer des désaccords ou des conflits. Quand quelque chose touche le monde entier, que ce soit l’isolement, la solitude, la volonté de sniffer de la colle dans une cave, il est logique d’avoir envie d’en parler. C’est aussi ce qui, par rapport à la pop music, donnait au punk son côté réaliste. » (rollingstone.fr)

Inclus une émouvante version piano-voix d’un ancien tube, « Gone Away » (issue de « Ixnay On The Hombre », sorti en 1999 – une chanson écrite suite au décès de la copine de Dexter dans un accident de voiture), qui donne le frisson, et une reprise express du morceau de musique classique « Dans l’antre du roi de la montagne », signé Edvard Grieg et popularisé par d’innombrables groupes de métal. (leparisien.fr)

Vous avez réenregistré Gone Away plus de 20 ans après sa sortie, dans une version beaucoup plus calme, pourquoi ?
Noodles : « Nous avons fait une version acoustique avec du piano en concert, ça apportait un moment plus calme, mais avec beaucoup d’émotion. Et les fans étaient contents, cela faisait longtemps qu’ils demandaient ça. Nous avons commencé à faire ça il y a cinq ans et ils ont voulu une version studio de cette version de Gone Away. Donc nous l’avons fait. (…) Mais nous n’étions pas sûrs de nous. Dexter devait sortir vocalement de sa zone de confort, c’est plus simple quand tu as guitare, basse et batterie qui t’accompagnent. Interpréter la chanson avec juste le chant et le piano la purifie, lui donne une émotion supplémentaire. »

Parlez-nous de votre reprise de « Hall of the Mountain King ».
Noodles : « Nous avons trouvé ça drôle, de prendre un morceau de musique classique qui a plus de 150 ans. Le classique est souvent sur un piédestal et il ne faut pas faire n’importe quoi avec. »
Dexter : « Du coup, on en a fait une version punk ! On a fait un drôle de mélange entre cette mélodie classique et ce rythme punk. C’est ce qui est bien quand on fait des albums, on pourrait pas se permettre de faire ça dans un single. Ca fait partie de la personnalité du groupe. »
Noodles : « Ce serait drôle de la faire en concert ! Les fans vont se dire « c’est quoi ça ? » [rires] C’est le moment un peu n’importe quoi du concert. Et il faut aussi ce genre de moment dans les disques. »
Dexter : « On va aider les jeunes à se mettre au classique. Le futur du punk est dans le classique ! Et je le crois sincèrement ! [rires] »

C’est votre troisième album produit par Bob Rock. Parlez-nous de votre relation avec lui.
Dexter : « Ça fait 12 ans qu’on travaille avec Bob et notre relation continue d’évoluer. Mais nous nous sommes entendus tout de suite. »
Noodles : « Beaucoup de gens ne savent pas qu’il a commencé dans le punk rock à Vancouver. Il avait accès à un studio, donc les groupes qui ont enregistré avec lui étaient des groupes de punk. Et quand il était avec les Payolas, comme c’était de la new wave et qu’à l’époque les gens ne savaient pas où les classer, il jouait avec des groupes de punk. »
Dexter : « Donc il avait ce bagage et quand on a commencé à travailler ensemble, on s’est tout de suite compris parce qu’on avait une vision commune sur la musique, comment faire de bons disques. Et sa connaissance en son est encyclopédique ! »
Noodles : « Et quand il ne sait pas, il n’a pas peur d’expérimenter ! Nous avons vraiment aimé essayer de nouvelles choses avec lui. »

Qu’avez-vous expérimenté sur ce disque ?
Noodles : « Surtout des sons de guitare. Regarde le riff d’Army Of One, par exemple, nous avons dû chercher pas mal de manière de lui donner de l’ampleur tout en le rendant unique. Il y a un côté surf, mais en même temps un peu rugueux. »
Dexter : « C’est pas évident de décrire un son avec des mots. Le mieux est de citer des références. Pour ce son de guitare, notre point de départ était We Want The Airwaves des Ramones. Et quand tu dis ça à Bob, il te dit « Ok », il fait des réglages, et il fait en sorte qu’on puisse s’approprier ce son. »

Comment est-ce que vous composez les chansons dans The Offspring ? Comment faites-vous pour toujours trouver des mélodies aussi efficaces ?
Dexter : « Il y a plusieurs façons possibles, certaines passives, d'autres actives. Les idées me viennent souvent quand je conduis, en voiture, dans le désert. Il faut que je sois en action, ça peut être sur un bateau, ou pendant un footing. J'ai des choses qui me viennent en tête, et j'arrive en studio pour essayer de les faire exister. »
Noodles : « Quand Dexter arrive, il nous présente ses idées, à moi et à Bob (Rock, le producteur de leurs derniers albums, ndlr), et on essaie de comprendre ce qu'il a en tête pour faire sonner les chansons au moins comme il les imaginait, et si possible mieux. On capte ces bouts d'idées sur des cassettes... Enfin, non, on n'utilise plus de cassettes maintenant (rires). Et Dexter a l'habitude de dire que c'est là qu'il a le cœur brisé, parce qu'il arrive avec quelque chose en tête qui lui paraît incroyablement bien, et des fois ça ne rend pas aussi bien que ce qu'il avait imaginé... »
Dexter : « Oui c'est un peu décevant parfois. C'est comme si tu avais fait un dessin dans ta tête, et que tu venais en studio pour enfin le colorier, mais que les couleurs ne le rendent finalement pas aussi beau que tu pensais qu'il serait. »
Noodles : « Et il y a différents cas de figure. Par exemple la chanson Let the bad times roll a mis longtemps à se construire, alors que ça a été très rapide pour This is not utopia. En fait, il y a aussi un truc avec Bob : quand il nous dit "ça va être bien", ça veut dire qu'il faut qu'on continue à travailler sur une chanson, pour l'améliorer. Et des fois ça fait du bien de prendre du recul, pour revenir sur quelque chose et le terminer correctement. »

Ils seront en concert le 17 juin 2022 au festival Hellfest à Clisson. (songkick.com)

Il y a dans cet album une chanson qui s’appelle « We Never Have Sex Anymore ». Le pressage japonais de votre dernier disque en proposait en bonus une version en français (« Nous ne faisons plus jamais l’amour ») sous le titre « Guerre sous couvertures ». Vous comprenez bien que vous allez devoir la chanter lors de votre prochain passage en France ?
Dexter : « Oui. Le problème, c’est que je ne parle pas français ! (Rires.) Il y avait quelque chose dans cette chanson qui nous laissait penser qu’une version française pourrait fonctionner. Une amie à nous s’est occupée de l’adaptation. Elle a fait du bon boulot. Le mien maintenant, c’est de m’assurer que je pourrai la chanter correctement dans votre langue. Mais j’aime les défis. » (leparisien.fr)

We never have sex anymore est basée sur votre expérience personnelle ?
Noodles : « Ça parle de cette période de deux semaines, dans chaque relation, au bout de laquelle la passion des débuts commence à s'éteindre, et qu'on tombe dans la routine. Je pense que tout le monde passe par là et peut se reconnaître là-dedans... » (actus.sfr.fr)

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