Ses grandes dates

1990 : Naissance à Avignon.

2007 : Claque la porte du conservatoire.

2013 : Arrivée à Paris.

2019 : Premier EP.

2020 : Victoire de la Révélation scène de l’année.

Actualité

Son premier album « Toï Toï », sorti le 24 janvier, sera réédité le 6 novembre avec 4 inédits dont un titre coréalisé avec Feder et le titre « Pendant 24h » avec Grand Corps Malade.

Le titre fait référence à sa formule porte bonheur, une expression allemande, synonyme d’encouragement. « Ce titre est plus une sorte de grigri en fait. La première fois que je suis montée sur scène on m’a dit “toï toï” et je ne comprenais pas trop ce que ça voulait dire à la base. Et c’est vrai que c’est un mot qui ne m’a jamais quitté, notamment cette année où j’ai eu la chance de faire beaucoup de scènes. J’ai eu de grands tracs et ce toï toï m’a beaucoup accompagné sur scène. Donc oui, bonne chance quoi ! J’ai envie de souhaiter bonne chance à ces quatorze chansons, qu’elles puissent voyager ! » (rfi.fr)

Dans ses chansons, elle parle du harcèlement de rue, de la crise environnementale, de l’homophobie… « Des choses qui représentent la société ». (20minutes.fr)

Dans la chanson « SLT », elle se met dans la peau d’un harceleur. Une chanson qui fait écho au « Balance ton quoi » d’Angèle. « J'ai écrit cette chanson il y a quatre ans, avant Balance ton quoi. C'est d'ailleurs super qu'on ait chacune une façon différente d'aborder ce harcèlement. Plus on prend la parole et mieux ce sera. On était en pleine période #MeToo, cela prenait beaucoup d'ampleur et à l'époque, j'étais serveuse dans le 20e arrondissement de Paris. J'entendais beaucoup de choses autour de moi, des gens qui traitaient les féministes d'"hystériques". Mon seul pouvoir pour répliquer, ça a été d'écrire une chanson sur le thème et témoigner de situations réelles. Quand cette chanson est sortie, j'ai reçu beaucoup de messages de femmes qui se sont reconnues et des messages de garçons aussi que cela a interpellé et qui me remerciaient. Je suis fière de ça. » (terrafemina.com)

« Quand j'ai écrit ‘’SLT’’, j'ai pensé à ma mère, à ma grand-mère qui me disaient : "Si on t'embête dans la rue, change de trottoir, trace vite". Pour elles, c'était une sorte de fatalité, "c'est comme ça". Mais je n'ai jamais compris pourquoi il fallait se taire. On n'a pas à subir ça, il faut dire stop. » (terrafemina.com)

« Face à la violence, il y a les mots. Et je pense qu'on peut avancer ensemble. C'est un combat que les femmes ne peuvent pas mener seules. Je suis en tout cas très contente de voir que les femmes prennent la parole, qu'elles descendent dans la rue. C'est très bien que nous n'ayons plus peur de manifester notre colère et notre impuissance. En France, nous sommes encore un peu timides, mais il y a des associations comme Nous Toutes qui met en place des actions et clairement, on va vers l'avant. » (terrafemina.com)

Dans ta chanson Anouchka, tu dis : "Tu n'as pas à t'excuser..." Les lesbiennes ont tendance à être invisibilisées. Cela te paraissait important d'apporter ta voix ?
« Oui, elles sont invisibles ou dans les clichés comme "Tu es lesbienne parce que tu as eu une mauvaise expérience avec un homme", ce qui est faux. Et puis il y a ces clichés sur l'apparence : on serait trop masculines par exemple... Anouchka est quelqu'un qui fait partie de ma vie et j'avais envie de raconter son histoire sans l'abîmer. Et montrer qu'une femme peut aller vers elle-même, qu'elle n'est pas obligée de trouver Brad Pitt parfait et sans être montrée du doigt. Essayer de déculpabiliser. D'ailleurs, il y a très peu de chansons d'amour lesbiennes. C'est un monde très hétéronormatif. Une chanteuse lesbienne aurait presque tendance à parler d'un "il" dans une chanson d'amour pour se protéger. Aujourd'hui, il y a une évolution, on arrive à décrire tous les amours. On se met un peu plus à nu et c'est important. » (terrafemina.com)

« Anouchka est une chanson qui compte beaucoup pour moi. J’ai mis longtemps à l’écrire. Anouchka est quelqu’un que je connais. Je n’avais pas envie d’abîmer cette histoire. Je reçois pas mal de messages de personnes se reconnaissant en elle et me disant que cela a été plus facile pour elles de s’assumer. Dans ma jeunesse, il n’y avait pas de de livre, de films ou de séries, à part The L Word, dans lesquelles je m’identifiais. C’était toujours très hétéronormé. L’homosexualité féminine existe. J’essaye d’expliquer qu’on ne choisit pas son orientation sexuelle, qu’on peut être très féminine en étant homosexuelle, ou pas, de faire en sorte qu’il y ait moins de clichés autour de ça. » (20minutes.fr)

Elle parle également d’homophobie dans « P’tit gars », où elle raconte un coming out à travers le point de vue d’un garçon. « J’ai un petit peu vécu ce film personnellement mais de façon beaucoup moins violente parce que j’ai eu la chance d’être dans une famille ouverte d’esprit. En revanche, des copains à moi n’ont pas eu cette chance. J’en ai beaucoup parlé avec eux. Ressentir le rejet, c’est très dur, pour n’importe qui, mais quand ce rejet vient de la famille ou des gens qui font partie de notre univers, ça peut être encore plus violent et destructeur. J’avais envie que n’importe quelle personne qui écoute cette chanson puisse ressentir ce rejet, même sans être concerné. J’aimerais que cela puisse faire changer d’avis à des parents, qu’ils se rendent compte qu’avec les mots qu’ils disent à leurs enfants, ils les broient. C’est dur, après, de se relever de ce genre de trucs. Je voulais que le p’tit gars qui écoute cette chanson se sente moins seul. » (20minutes.fr)

Avec « Il est où le SAV », elle plaide pour la cause environnementale. « J’étais en Chine, dans ce gros smog grisâtre, quand j’ai eu envie d’écrire cette chanson. Mais cette chanson, elle m’a aussi fait voyager dans des endroits malheureusement pas très sains. Quand j’ai tourné le clip à Dakar, ça a été un vrai déclic. Cette décharge, c’était des ossements, des animaux morts, du plastique partout. Et des enfants qui récupèrent les déchets parce que le déchet a une valeur, c’est ça qui est très triste. Il y a des familles entières qui y vivent et attrapent des maladies. Je suis venue là pour tourner mon clip et j’avoue que je suis repartie en chialant : moi, j’étais là 2-3 jours, et c’était déjà très rude, alors imagine ces gens qui sont bloqués à vie dans cet enfer. Je me suis toujours dit qu’une chanson ne suffirait pas à les aider, et que si cette musique m’avait emmenée là, c’était pour une bonne raison. C’est pour ça qu’il faut que je mette en place au plus vite des concerts caritatifs. J’ai envie d’utiliser mon art pour faire passer le message. Et si je peux utiliser ma notoriété pour faire bouger les choses, alors je veux servir d’exemple. Je sais qu’il y a des gamins qui me suivent et j’ai envie de leur envoyer de beaux messages qui puissent les faire se sentir engagés, concernés. » (anousparis.fr)

En France, les artistes ont parfois du mal avec le terme « engagé ». Quel est votre rapport à l’engagement ?
« Les gens pensent que quelqu’un d’engagé est quelqu’un qui n’est pas content, qui a plein de choses à revendiquer. Moi, je me sens surtout concernée avant d’être engagée. Quand j’écris mes chansons, je suis dans la vraie vie. Je me dis qu’on vit à une époque où on est un peu obligé d’être concernés, parce que tout va vite, trop vite et il y a beaucoup de choses sur lesquelles on perd le contrôle.» (20minutes.fr)

Dans « Monsieur Pomme », elle parle de notre dépendance aux smartphones et aux réseaux sociaux. « J’utilise moi-même les réseaux sociaux pour faire connaître ma musique et communiquer avec les gens qui m’ont vue en concert. Après, il ne faut pas en être esclave. Je pense que cela peut développer beaucoup de névroses dans le sens où on va regarder constamment ailleurs. Cela donne le sentiment que la vie des autres est plus belle que la nôtre et je trouve ça dommage. Il faut faire très attention à ça. » (weculte.com)

Quelle est l’origine de la chanson « L’Insatisfait » ?
« J’étais serveuse et je servais un monsieur. Il avait l’air très insatisfait. Il renvoyait ses plats, etc. J’ai fait tout ce que je pouvais pour essayer de comprendre, je ne savais plus quoi faire. Je suis allée chercher ce sentiment en moi, l’insatisfaction. C’est quelque chose que l’on ressent tous finalement. Et je vois bien qu'à chaque concert, les gens se reconnaissent facilement dans ce texte… » (rfi.fr)

Dans “Suzane”, elle raconte son parcours semé d’embûches. « Je voulais que cette chanson parle au plus de gens possible. Je pense ne pas être la seule à avoir des rêves. On en a tous. Je voulais rappeler aux gens que parfois, il ne faut pas trop écouter ses proches car ils sont toxiques car ils s’inquiètent. Ce sont les premiers à nous dire de faire gaffe, et c’est pas méchant. Je voulais dire qu’il fallait oublier tout ça, et que quand on a l'impression que pour soi, c’est ce chemin et pas un autre, eh bien il faut le suivre. » (rfi.fr)

04.11.20 TRIANON PARIS (Complet)
03.06.21 OLYMPIA PARIS

Retrouvez Suzane :