Minuit dans Taratata
Simone Ringer et Raoul Chichin sont les enfants des Rita Mitsouko. « Oui, nous sommes les enfants des Rita Mitsouko. Oui, nous sommes fiers de notre héritage. Maintenant, c’est dit, c’est fait! Passons à autre chose… » (because.tv)
Vous êtes les enfants des Rita Mitsouko… Est-ce difficile à porter au quotidien ? Ça vous dérange quand on vous en parle ?
Simone : « Ça dépend du ton sur lequel c’est abordé. Y a pas de question taboue. Nous on le prend à la cool, on sait qu’être un « fils de » ça peut être à double tranchant : les gens sont intéressés mais peuvent être aussi plus cassants, mais ça va, on est assez détendu avec ça. »
Raoul : « Ça fait partie de l’histoire, alors forcément on sait qu’on va nous en parler, après comme disait Simone ça dépend vraiment de la façon dont les gens abordent cette question. Parfois c’est avec bienveillance, d’autres fois c’est plus tendu… » (lestambours.com, 2015)
En 2013, ils forment le groupe Minuit avec Joseph Delmas, Klem Aubert et Tanguy Truhé. (because.tv)
Raoul : « Minuit est né d’une rencontre entre Joseph et moi. On avait chacun un groupe rock et on se produisait dans les clubs. On a partagé un plateau, le 1er septembre 2010, au Bus Palladium puis on est devenu potes. De là, on a commencé à faire un peu de gratte ensemble… Et trois ans après, j’étais en trou de tournée, je n’avais pas de boulot et pas grand-chose à faire et lui ne bossait pas non plus spécialement. Du coup, comme on avait rien à faire, et que c’était un bon moyen de passer le temps et en même temps de créer quelque chose, je lui ai dit : ‘’Viens, on monte un groupe.’’ On a commencé à faire les morceaux tous les deux et à se dire que l’on voulait faire un projet un peu funk, rock… Qui est devenu Minuit. A la suite de ça, un mec m’a appelé pour que je l’accompagne dans le sud de la France, j’ai accepté. Là, j’ai rencontré Klem, le bassiste, qui l’accompagnait aussi. Je lui ai tout de suite dit qu’il fallait qu’il monte à Paris, qu’il y avait du boulot et que moi, j’avais un groupe. Il est venu et on a immédiatement fait des morceaux à trois et ça marchait bien. Et là, il nous fallait un chanteur ou une chanteuse. On n’avait pas trop d’idée mais je savais que ma sœur m’avait déjà demandé de lui faire des riffs, juste comme ça, rien de professionnel. Du coup, elle a essayé, ça a tout de suite collé, on s’est tous bien entendu. Minuit est né comme ça avec l’arrivée de Tanguy, le batteur, lors de notre premier concert. » (yannickvernini.fr)
Pourquoi ce nom, Minuit ?
« On cherchait un nom qui sonne. Ça évoquait une image poétique, d’heure fatidique, de la fin de la journée, du début d’une autre. L’heure de la fête, de la rêverie. Ça collait bien à ce qu’on voulait transmettre. » (Le Dauphiné, 2015)
Ils ont sorti leur premier EP éponyme le 25 septembre 2015.
« Ce qui nous a réuni ? Une envie de composer de la musique pop, contrastée et toujours sincère. Nous voulons vous faire danser. Dans notre musique, il y a du rock pour vous défouler, de la funk pour vous déhancher et des ballades pour vous aimer. Nos textes parlent de rencontre lumineuse, de nuits laborieuses, de motos et d’alter ego. » (because.tv)
Simone : « J’aime bien garder un peu de mystère pour que les gens puissent s’approprier la chanson. Mais en gros, ‘’Flash’’ parle d’une rencontre lumineuse avec une œuvre que j’ai vue et qui m’a transcendée. J’ai essayé de mettre ça par écrit. » (lestambours.com, 2015)
« On chante en français. C’est une langue magnifique. On avait envie de chanter dans la langue qui nous est propre. Et, en fait, on peut aussi être léger en français. » (Le Dauphiné, 2015)
Joseph : « Tout le monde a ses propres références, tous les cinq, on n'a pas les mêmes. Évidemment, on nous relie aux années 1980, alors qu’elles partent surtout des années 1960. »
Simone : « Il n’y a pas de réflexion ultra-consciente derrière notre style, on est surtout dans un ressenti. On se trouve petit à petit, on se fait surtout confiance. Nous avons notre patte à nous, chacun une personnalité. Il n’y a pas une volonté de style, mais avant tout, on veut créer une musique qui sonne. » (timeout.fr, 2015)
Comment travaillez-vous à cinq ?
Simone : « Chacun amène sa petite base, son idée. On communique beaucoup, on s’envoie les morceaux, on bosse à trois, à deux ou tout seul. »
Tanguy : « Nous n’avons pas de local à nous. La structure est complexe pour que l’on travaille vraiment tous ensemble. Le travail se fait sur ordinateur, de chez nous. » (timeout.fr, 2015)
De la voix à la gestuelle, difficile de ne pas évoquer celle de sa mère Catherine Ringer. « Ça, c’est génétique. On n’y peut rien. Mais on essaie de ne pas trop y penser, même si les gens cherchent naturellement à retrouver un peu des Rita. » (Le Télégramme, 2015)
En décembre, ils ont remporté le concours des Inrocks Lab. « Grâce au prix du jury des Inrocks Lab, on va pouvoir caler quelques dates à l’étranger. On en a prévu deux : une à New York et une à Singapour. Pour le prix, il s’agissait d’un partenariat avec l’Alliance Française. » (luimagazine.fr)
Une carrière internationale, ça vous tente?
« Bien sûr… Mais on est un jeune groupe pour le moment, on cherche à être connus surtout en France. Nous avons malgré tout été contactés d’Australie, pour éventuellement faire sortir un de nos singles à l’étranger aussi. Mais voyons d’abord si ça plait ou pas : il serait inutile de prévoir une tournée s’il n’y a pas de demande. » (luimagazine.fr)