A-Wa dans Taratata
Nées et élevées à Shaharut, un petit village du sud d’Israël, Tair, Tagel et Liron s’intéressent dès l’enfance à la musique. C’est tout naturellement qu’elles se mettent à chanter ensemble. En hébreu, en anglais, mais aussi et surtout dans le dialecte que leurs grands-parents, des Juifs yéménites ayant migré en Israël, leur ont transmis. (konbini.com)
« Déjà toutes petites nous avons étés initiés avec des instruments locaux et grâce aux chants de nos parents, nous avons vécus vraiment entourées par la musique et les arts en général. Surtout de par notre mère qui nous transmettait les traditions, contes et chants de notre peuple. » (getupinrennes.com)
Tair : « Notre père jouait d’un instrument, notre mère a une voix magnifique quand elle chante. On a commencé à chanter de manière très naturelle, à la maison, à l’école… Moi, je peux dire que j’ai toujours voulu être une chanteuse internationale ! Le fait que je puisse le faire avec mes sœurs, c’est encore mieux. » (konbini.com)
Les 3 sœurs déménagent à Tel Aviv. Elles multiplient les vidéos de chant sur YouTube. Le déclic se produit lorsqu’elles sont repérées par Tomer Yosef, leader du groupe electro-funk Balkan Beat Box qui les signent sur son label. (konbini.com)
Leur premier EP est sorti le 6 novembre 2015.
Elles reprennent des chansons yéménites très anciennes qu'elles ont complètement ré-arrangé, re-modernisé en collaboration avec leur producteur Tomer Yosef.
« Habib Galbi signifie littéralement ‘’l’amour de mon cœur’’, mais le texte est écrit du point de vue d’une femme abandonnée par son amant. » (lestambours.com)
« “Habib Galbi”, c’est l’histoire d’une femme désespérée par l’absence de l’homme qu’elle aime, et qui veut qu’il revienne. Il y a des femmes qui chantent en Israël, mais pas ce genre de chansons. Pas ces chansons séculaires, chantées par des femmes et parlant de problèmes de femmes. Nous, on met cette musique au premier plan et on la mélange très naturellement avec nos influences. » (konbini.com)
Comment réagissent les aînés à votre interprétation de ces chansons traditionnelles?
« La tribu des vieilles femmes yéménites est très enthousiaste. Nous recevons de nombreux témoignages de sympathie. Elles sont très surprises par notre âge et notre capacité à parler yéménite. Elles nous encouragent à élargir notre vocabulaire. Notre grand-mère, par exemple, a recommencé à parler le dialecte depuis que nous nous produisons sur scène. Pendant de nombreuses années elle ne parlait que hébreu. Elle est très fière de nous et pleure à chaque fois qu’elle nous voit à la télé. Toute notre famille nous encourage. Au début, personne ne pensait qu’A-WA deviendrait le big hit. Mais surtout ils ne comprenaient pas vraiment pourquoi nous voulions réinterpréter ces chants traditionnels. Ils nous conseillaient de chanter du jazz, de la pop, de chanter en anglais afin que les gens puissent nous comprendre. Nous ne voulions pas commencer par quelque chose que nous savions faire. Chanter en yéménite nous paraissait plus authentique, une manière de connecter ensemble notre passé et notre futur. Nous aimons la fusion, combiner l’ancien et le nouveau. A la fin de notre clip « Habib Galbi » nous portons une djellaba rose avec des sneakers. Porter des baskets de ville avec des habits et bijoux traditionnels yéménites permet de montrer qu’il ne faut pas avoir peur d’être qui l’on veut être. La couleur rose représente l’optimisme, la liberté et c’est pour cela que nous partons à bord de cette jeep qui nous conduit vers la liberté. » (betcpop.com)
« Nos chansons s’adressent à tout le monde sans distinction. Notre ambition est de promouvoir la paix et l’amour. » (asiamparis.com)
Elles sortiront leur premier album au printemps.